Réemployer les bouteilles en verre

De Triple Performance
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Le réemploi de bouteille en verre (vin, bière, soda, jus, soupe, lait, miel,...) s'organise au niveau national avec le réseau France Consigne et ses 10 opérateurs, répartis sur tous les départements. Il est organisé autour de l'accompagnement des producteurs, de centres de collecte et de lavage.

Présentation du réemploi

Le réemploi, courant jusque dans les années 60, a progressivement été délaissé par les industriels au profit de l’utilisation des emballages à usage unique. Face aux enjeux de transition écologique, cette méthode se positionne comme une réponse à l’urgence climatique.

La filière du réemploi permet aux producteurs de réduire leur impact environnemental en s’appuyant sur une économie circulaire tout en mettant en avant des produits locaux.

Elle répond également à une demande des consommateurs. En effet, selon une enquête réalisée par Ipsos en mai 2023, 92 % des français sont favorables au retour du réemploi.

Le réemploi, plus écologique que le recyclage ?

En comparaison avec le recyclage, largement démocratisé ces dernières années, le réemploi permet de réduire les consommations d'énergie, d'eau et de réduire le CO2 émis.

Comparaison avec le recyclage (source : Deroche & Consultants 2009, cas de la Brasserie Meteor en Alsace).

Les études montrent que près de 40 % du bilan carbone d’une entreprise viticole provient de la bouteille en verre. Face à ce constat, et à un contexte inflationniste du verre, le réemploi suscite de plus en plus d’intérêt pour les producteurs (source : Gaia Consulting Oy).

Le développement de la filière du réemploi des bouteilles en verre permet d'accompagner les producteurs qui souhaitent réduire l’impact environnemental de leurs bouteilles et faire évoluer les pratiques vers un monde plus durable.

Fonctionnement de la filière

Une filière structurée par département

France Consigne est un groupement d’opérateurs, qui apporte des solutions de réemploi d’emballages au niveau national en s’appuyant sur l’expertise des filières locales. Le réseau se compose de 10 opérateurs répartis par départements :

  • Alpes Consigne : 05, 07, 26, 38, 73, 74.
  • Bout' à Bout' : 44, 49, 53, 85.
  • Consign’Up : 9, 11, 31, 32, 46, 65, 81, 82.
  • Ma Bouteille S'Appelle Reviens : 07, 26, 38, 42, 69, 84.
  • J'aime Mes Bouteilles : 21, 25, 39, 70, 71, 89.
  • La Consigne de Provence : 04, 06, 13, 83, 84.
  • L'Incassable : 13, 84.
  • Oc'Consigne : 11, 12, 30, 34, 48, 66.
  • Haut La Consigne : 59, 60, 62, 80.
  • Rebooteille : 01, 23, 42, 69, 72.


Pour permettre le recours au réemploi des emballages, toutes les typologies d’acteurs sont impliquées : consommateurs, producteurs, distributeurs, entreprises et collectivités, fabricants de papier, imprimeurs, verriers, fournisseurs de bouteille, prestataires logistiques.

La gamme de produits

Comme il s’agit de bouteilles en verre, le type de contenu possible est très vaste : bière, vin, jus, cidre, soft, pétillant, huile, lait, spiritueux, miel et soupe.

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La mise en place

Pour un agriculteur

Nous comptons une durée d’un an en moyenne entre le démarrage et les premières bouteilles collectées. Les producteurs rachètent les bouteilles pour les remettre en circuit.

Témoignage

Un des producteurs partenaires de Consign’up, Pierre Fabre du Domaine Gayrard ne voit dans ce système que des avantages : “Cela nous ouvre des portes vers des clients qui recherchent ça. Et pour la même qualité de bouteille, c’est-à-dire des bouteilles de bonne qualité, cela coûte 20 à 25% moins cher que des neuves”.

Les prérequis

Dans quelle zone ?

Il y a des opérateurs et des points de collecte qui se répartissent sur les différents départements, selon le développement et l'attractivité du réemploi. Une carte permet de les repérer.

Quel accompagnement ?

Les opérateurs accompagnent les producteurs à chaque étape de leur processus. Les  coûts de cette assistance sont déterminés à travers trois prestations  :

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  • La mise en conformité de la matière sèche : Les standards des bouteilles ont été déterminés par le réseau Vrac et Réemploi, une association nationale qui fédère les acteurs du secteur du réemploi, tous emballages confondus, selon des critères de robustesse, de disponibilité et d’esthétisme. Cela demande également de standardiser les étiquettes avec notamment l’intégration du pictogramme « Rapportez-moi pour Réemploi ». Les producteurs règlent un forfait à l’entrée en fonction de la taille de l’exploitation.  Le choix de la bouteille et de l’étiquette doit répondre à des critères spécifiques pour être lessivables.
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  • La commercialisation : Le démarrage de la collecte au sein du réseau de revendeurs et des points de collectes. Un abonnement mensuel est calculé selon le volume de collecte. Les consommateurs peuvent ramener leurs bouteilles vides dans les points de collecte partout en France.
    Prestation de lavage
  • La prestation de lavage : Venant remplacer l’approvisionnement en neuf, les producteurs achètent les bouteilles réemployées à des tarifs avantageux. Par exemple, chez Consign'Up en 2024, cela leur revient à : 0,28€ HT pour un lavage de bouteilles spécifiques dit “ à façon” et 0,33€ HT si elles sont issues du réseau de collecte.

La communication

La publication d’une Fiche Producteur sur la carte du réseau ainsi qu’une mise en avant sur les réseaux sociaux. De manière générale, les opérateurs permettent aux producteurs d’évoluer au sein d’un réseau de professionnels engagés.

Les avantages

Le réemploi permet aux producteurs de maîtriser leurs coûts d’approvisionnement via :

  • Un approvisionnement en local.
  • La dispense d'éco-taxe sur les emballages réemployés issus du lavage.
  • La diversification des fournisseurs de bouteilles en verre.

L’objectif est de bénéficier d’opportunités au sein de la filière vis-à -vis des distributeurs et répondre à des critères de référencement qui tendent à se démocratiser.


En réemployant les bouteilles en verre, on répond à une forte demande des consommateurs :

  • En fidélisant sa clientèle à travers des produits éco-responsables.
  • Et en réduisant son impact environnemental.


De plus, l’anticipation de la réglementation autour du réemploi permet aux domaines de maîtriser le calendrier de mise en place.

Les freins

Bien souvent, les producteurs redoutent le caractère énergivore de la démarche mais les services des opérateurs du réemploi sont là pour les accompagner.

Présentation des réglementations présentes et futures  

Issue des travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat, la Loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire, février 2020) et la Loi Climat et Résilience promulguée en 2021 visent à lutter contre le dérèglement climatique, notamment via la réduction des déchets. Aujourd’hui, les éco-organismes mandatés par l’Etat, les distributeurs, les producteurs et les opérateurs du réemploi sont autour de la table pour faire émerger à nouveau la filière du réemploi du verre.

Elles ont pour objectif principal de faire sortir la France des emballages en plastique à usage unique d’ici 2040, notamment via le développement du réemploi.

Le décret d'application de la loi AGEC du 8 avril 2022, précise la part minimum d'emballages réemployables mis en marché avec un objectif à 10% d’ici 2027.

Source LégiFrance
Objectifs de mise sur le marché d’emballage ménagers réemployés
Année concernée 2024 2025 2026 2027
Pourcentage

d’emballages

réemployés

mis sur le

marché

Producteurs déclarant un chiffre d’affaires

annuel inférieur à 20 M €

5% 10%
Producteurs déclarant un chiffre d’affaires

annuel compris entre 20 et 50 M €

5% 7% 10%
Producteurs déclarant un chiffre d’affaires

annuel supérieur à 50 M €

6% 7% 8% 10%

En mai 2023, l’Etat à également annoncé « [...] des discussions du cadre juridique avant la fin de l’année, des expérimentations qui vont se mettre en œuvre l’an prochain, et une généralisation du réseau d’ici à deux ans. »

Au niveau Européen, la Commission Européenne prévoit également un encadrement des emballages et des déchets d’emballages dans le cadre du Pacte Vert.

Les éco-organismes (subventions)

Adelphe, Citéo et Léko sont des éco-organismes agréés par l’Etat pour gérer et financer la fin de vie des emballages par leur recyclage ou leur réemploi. Toute entreprise qui met en marché des produits emballés est concernée par la Responsabilité Élargie du Producteur et doit adhérer à un éco-organisme. Elle verse à ce titre une éco-contribution qui permettra de gérer la fin de vie de ses emballages (article L541-10 du code de l’environnement).

Sans but lucratif, ces éco-organismes sont financés par les entreprises pour réduire l'impact environnemental des emballages ménagers grâce à leur réduction, réemploi et recyclage. A ce titre, ils mettent à disposition des producteurs, des aides au financement (subventions) pour leur conversion au réemploi.

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Comment identifier une bouteille réemployable ?

Le Réseau Vrac et Réemploi a créé le pictogramme national “Rapportez-moi pour réemploi", dont l’objectif est de permettre aux consommateurs d’identifier les emballages réemployables mis en marché.

Le pictogramme est fourni aux producteurs accompagnés par un opérateur du réemploi, après validation de l’aptitude au réemploi de la bouteille. Il est soumis aux conditions d’utilisation précisées dans une Charte graphique et un Règlement d’usage. Il permet une identification globale et interrégionale des bouteilles consignées. Retrouvez le sur l’étiquette de face, au dos de la bouteille ou sur le goulot.

Annexes


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